Extrait de GEO magazine: Mars 2004. | |
Original Les pistes de l'extrêmes partent à l'assaut du Pôle Sud Sur l'immensité gelée de l'Antarctique, une route longue de 1200 km défie les lois de la nature. Ce sillon de glace de 4 m de large, damé depuis 10 ans par de lourdes chenillettes, relie cap Prud'homme à la future base d'études Concordia qui accueillera, d'ici à 2005, une vingtaine de scientifiques en glaciologie, astrophysique ou sismologie. Le désert blanc a été dompté. La main de l'homme à eu raison des rafales de vent, des congères et des moins 50° C quotidiens, comme aux premiers temps du Transsibérien. Achevée en 1916, cette voie ferrée de l'extrême, entre Moscou et Vladivostok, coûta 20 ans de travaux et la sueur de 89 000 ouvriers. Depuis 1970, la Transamazonienne, elle, sinue dans l'enfer vert de la jungle en assurant, sur 5500 km, la liaison entre l'Atlantique et la cordillère des Andes. Parfois, la nature résiste. Dans les dunes mordorées et insaisissables du Sahara, la route, au sens propre du terme, n'existe pas. Les caravanes marchandes continuent pourtant de suivre leur chemin. Dans la langue des Touaregs, on les appelle les «Azalai», littéralement, «les nostalgiques du retour». | Traduction // Translation Extreme routes launch the attack on the South Pole Across the frozen vastness of the Antarctic, a road 1200 km long defies the laws of nature. This furrow in the ice 4 m wide, tamped for the last 10 years by heavy caterpillar-tracks, links point Prud’homme to the future Concordia study base which will welcome, from now until 2005, a score of scientists; glaciologists, astrophysicists or seismologists. The white desert has been mastered. The hand of man has beaten gusts of wind, the snowdrifts and the daily -50°C, as in the early Trans-Siberian times. Completed in 1916, this extreme railway, between Moscow and Vladivostok, cost 20 years labour and sweat of 89,000 workers. Since 1970, the Trans-Amazonian, it, winds through the green hell of the jungle assuring, over 5500 km, the link between the Atlantic and the Andean cordillera. Sometimes, nature resists. In the un-graspable bronze dunes of the Sahara, a road, in the real sense of the term, doesn't exist. The trade caravans however continue to find their way. In the language of the Touaregs, they are known as the “Azalai”, literally, the “returning nostalgics”. |